Lehmanns Brothers : le groove comme terrain de jeu

Rencontre avec les Lehmanns Brothers, cinq lycéens en option musique, frères de groove partageant la même passion pour les rythmes-afro-américains ils se sont retrouvés en 2012 à Angoulême. Ils ont aujourd’hui à leur actif 3 EP.

Jazz, soul, hip-hop, ils nous proposent une musique sans compromis qui est le fruit d’une franche camaraderie !

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Nous nous sommes rencontrés en 2012 à Angoulême pendant notre lycée. Nous étions tous les 3 en option musiques et nous avions accès à une salle de répétitions où nous avons pu faire nos premières jams.

Le nom du groupe a-t-il une signification particulière ?

Lehmanns Brothers provient du nom de la rue dans laquelle se trouver notre local de répétition à Angoulême. Avenue Lehmann et brothers on cherchait quelque chose qui faisait écho à certaines références de musique qui nous ont influencés à l’époque Sly and the family stone on avait envie de monter notre propre famille dans le groove je crois.

Quels sont vos artistes de référence ? Ceux qui vous ont influencés ?

Il y en a beaucoup ! Mais si je dois en citer quelques-uns je dirai Prince, D’Angelo, Ghost Note ou encore Hiatus Kaiyote.

Votre musique est un véritable melting pot ! Êtes-vous plutôt jazz ? Hip-hop ? Funk ? ou soul ?

Peut-être tout ça la fois, on va dire qu’on emprunte un bout à tous ces styles !

Comment composez-vous vos morceaux ?

De différentes manières, il y a eu des compositions en groupe après des sessions jams ou sur ordinateur via des logiciels de MAO. Parfois des morceaux sont nés sur scène.

Les Lehmanns Brothers

Votre musique a une énergie très spontanée. Est-ce que l’improvisation a une place importante dans votre manière de travailler ?

Complètement, beaucoup de morceaux sont nés de jams et on aime beaucoup ramener cette facette lors de nos concerts, en changeant les structures en faisant durer des parties à l’instar d’un DJ. On aime beaucoup s’adapter au public devant lequel on joue et forcément ça se répercute une fois en studio.

Les machines ont pris une place importante dans la musique actuelle. Est-ce que vous en utilisez et si oui de quelle manière ?

On s’en sert beaucoup comme support de compositions via des logiciels sur ordinateur comme Live Ableton ou Protools pour enregistrer. Récemment, on utilise des synthès modulaires pour modifier certains sons de batterie et clavier.

Vous avez déjà une très bonne réputation live. Quelle est la clef pour transcender la musique sur scène ?

Être le plus sincère et s’amuser je dirais ! On a eu la chance de beaucoup tourner malgré notre jeune âge et forcément la scène fait partie de nous, c’est notre exutoire et terrain de jeu et c’est toujours un plaisir d’y inviter le public.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la pochette de cet album ?

Nous avons eu la chance de travailler avec Julien Philipps qui est un artiste et vidéaste sur Tours. On voulait quelque chose de très réaliste mais de peint. On est donc partis sur une base de scan 3D qu’il a ensuite peint avec sa technique. La maison est celle de l’avenue Lehmann où l’on répétait ! On avait envie de rendre hommage à cet endroit dans lequel on a commencé et aux 3 ados qu’on était au tout début de cette aventure.

Avec ce premier album, quelles sont vos ambitions ?

L’envie de le défendre sur scène avec une belle tournée qui commence dès février 2024 avec notamment une date à Paris le 28 mars au New Morning et cet été au North Sea jazz Festival le 12 juillet à Rotterdam.

Retrouvez les Lehmanns Brothers en concert au New Morning le 28 mars.

Leur dernier clip :

Lien d’écoute de leur prochain album disponible à partir du 2 février !

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Propos recueillis par Juliette Labati